Vu, lu, entendu, pensé

Je hais les pigeons, mariage dans le Tarn et dames dans l’eau

J’avais commencé un brouillon de cet article avec cette phrase : « Je commence cet article le 07 octobre, je suis curieuse de voir quand il va sortir ». Et bah je ne suis pas déçue du voyage, dis donc… Surtout que j’ai viré toutes les anecdotes déjà écrites vu qu’elles parlaient de grosses pluies d’automne et c’est douloureusement anachronique. Et que je ne sais pas trop ce que je voulais écrire derrière des titres comme « bipolarité, work edition » ou « La révélation mystique d’un soir d’octobre » suivi de la phrase « Un teasing de fou qui va encore accoucher d’un truc nul, vous-mêmes vous savez. ». Au moins, je suis réaliste. Bref, volume 2 de mes petits instantanés de vie.

La vie est parfois taquine. Beaucoup trop taquine, j’entends. 2025 est une année plutôt nase. Et quand je dis nase, c’est un euphémisme pour dire “je vais buter quelqu’un et ce quelqu’un, c’est Robert”. Disons que pour résumer 2025, ce fut un mois de janvier cool, de février à avril une claque pro avec une volonté de remonter la pente me faisant frôler le burn-out. La parenthèse Venise qui sonne désormais comme “on t’a fait goûter le paradis pour que tu en chies plus en Enfer”. Et le 14/04, annonce de mon licenciement… Enfin, non. Rupture conventionnelle vu que le licenciement est totalement abusif. Et depuis, j’ai de sales vertiges qui ne passent pas. [Edit du 13 juillet : si, c’est passé depuis que j’ai fini mon contrat. Surprise !]

Lundi, je vais au bureau. Oui, j’y vais encore un peu pour voir les copains de Bordeaux, pour l’essentiel. Par contre, j’y vais à la cool donc au lieu de prendre le trajet le plus efficace, je prends le chemin le plus vert. Et justement, alors que je longe un parc dans le calme du matin, me disant que c’était quand même bien agréable, quelque chose me frappe en plein front. Quelque chose qui fait splash. Non… Je m’arrête, saisis un mouchoir et… Si. Absolument que si. Un pigeon a réussi à chier sur mon front. Alors que j’ai un casque. Avec une visière. Casque qui n’a pas reçu une goutte de guano. Je ne suis vraiment pas fan de ma propre vie, actuellement.

Une mouette rieuse
Je sais que ce n’est pas un pigeon mais je n’ai aucune photo de pigeon. Et j’ai trouvé celle-ci marrante alors…

Dans le paragraphe précédent, je vous racontais que les pigeons m’aimaient peu. Nouvelle démonstration : la semaine du 30 juin. Le 30 juin, je dois rendre mon ordinateur pro puisque mon contrat est terminé et si je rends pas, j’ai pas mes sous. Je pars un peu avant 14h de chez moi car je dois d’abord aller chez l’hypnothérapeute. Chaleur d’enfer, j’ai l’impression que mes bras, nus, vont prendre feu. Premier arrêt en plein soleil. Heureusement, j’ai prévu un tote-bag à coller sur ma selle pour pouvoir le mouiller et m’éviter une brûlure au 3e degré. Se brûler le cul, ça doit vraiment être handicapant. Deuxième arrêt, je trouve une place sous les arbres. Je me gare, je me dis que quand même, une place ombragée, c’est trop bien. Et plof. PLOF ! Un magnifique caca de pigeon sur mon bras. Are you kidding me ?

Mais attendez ! Le samedi, six jours plus tard, je m’inscris à une balade “visite des berges de la Garonne” côté Rives d’Arcins. J’en ferai sans doute un article. Je retrouve la guide, on récupère le groupe et nous voici partis. Premier arrêt, j’écoute docilement quand je sens un truc sur mon bras. Un insecte ? Non… un caca d’oiseau. Deux fois en une semaine… Ce qui n’égale pas mon record de deux fois en une journée lors de mon séjour à Palerme. Mais nandedieu quand même !

Un caca d'oiseau sur mon bras

Depuis que je fais de l’aquagym, je fréquente pas mal de sexagénaires. Enfin, fréquenter… A part une qui s’est prise d’affection pour moi, je ne leur parle pas vraiment à part quelques formules de politesse. Par contre, je les écoute quand elles discutent à portée d’oreilles. Soit assez près vu que j’ai pas mes appareils auditifs dans l’eau. Par exemple, l’autre soir, j’ai entendu Brigitte parler de sa vie sentimentale. Brigitte, c’est une dame un peu chaude. En fait, dès qu’elle est avec ses copines, elle devient très kinky : elle dessine une bite sur la porte du hammam et taquine le (très) jeune prof. D’où le sobriquet de Brigitte car je ne connais pas son vrai prénom. Bref, en sortant de l’eau, Brigitte croise une autre dame et elles discutent un peu. Juste à côté de ma serviette. J’apprends donc que Brigitte a largué son mec mais qu’il ne s’en remet toujours pas. Mais, elle, elle est finalement mieux toute seule.

Ma copine sexa m’a expliqué aussi qu’elle ne viendrait plus aux cours du soir parce que ses copines ne viennent plus. “Non mais tu comprends, elles passent la soirée avec leur mec, là”. Mmm… Et si, finalement, 60 ans, c’était l’âge de l’épanouissement sexuel pour les femmes. Quand on y pense : pas de risque de tomber enceinte, plus aucune pression sociale pour “fonder une famille”. Tu sais ce que tu veux et ce que tu ne veux plus. Tu as tes habitudes, ton train de vie. Besoin de personne et si tu n’en as pas envie…  Une liberté totale. Finalement, Sex and the city aurait dû concerner ces queens. Et oui, je sais que “Just like that” existe mais je crois pas que ce soit terrible…

Just like that

Je fête actuellement mes 10 mois d’aquagym, j’en fais 3 à 5h par semaine et je ne sais toujours pas répondre à cette question. Est-ce que j’aime l’exercice physique en soi… ou juste avoir un prétexte pour barboter dans l’eau pendant 45 mn à 1h30 ? 

Photo de piscine

J’ai envie de sarcasme et de cynisme. Il ne me reste que ça pour faire face à la totale absurdité de ce monde dans lequel nous vivons. Le capitalisme est en train de crever mais tous les libéraux continuent de s’agiter pour nous faire croire qu’en nous serrant la ceinture, ça repartira. Le capitalisme, c’est comme les régimes : tu crois qu’il suffit de privation pendant trois semaines pour devenir la bomba que tu as toujours rêvé d’être. Spoiler : non. On se retrouve tous à occuper des métiers à la con qui ne servent à rien, inventés pour justifier cette belle image d’une société méritocratique où notre argent doit être mérité. Il doit être gagné à la sueur de notre front. 

Suite à la lecture de la BD Anthropocène Museum, rigolote mais qui tournait rapidement en rond, ça me chatouille un peu de lancer un blog très sarcastique sur le sujet. En mode « ok, on sait qu’on va tous crever du réchauffement climatique mais j’ai besoin de posséder ce truc totalement inutile. » Franchement, si j’arrive à soigner mes angles d’attaque, y a moyen de faire un truc drôle. Au moins, j’essaierai de rentabiliser mon malaise face à cette société que je ne comprends pas. Plus ?  

Late capitalism, Marx

Je suis une écrivaine de l’extrême. J’ai déjà pas mal parlé du fait d’expérimenter pour pouvoir écrire, pour que ça sonne vrai. Et mon roman « Le projet Audrey« , qui en est toujours à la page zéro à l’heure où je tapote ces lignes. Edit du 13/07 : j’approche des 200 000 mots, ahahah. Alors je ne vais pas tester Tinder parce que flemme et que j’ai suffisamment de témoignages, reportages, articles etc. sur le sujet pour écrire ce que je pourrais écrire dessus. Par contre, l’autre matin, en marchant vers le bureau, je tissais une histoire et l’héroïne se retrouve à avaler une tasse de verveine froide. J’ai la scène en tête. Je la vois assise à sa table, dévastée, le mug entre les mains serrées et soudain, elle boit.  

Sauf que je n’ai aucune idée du goût de la verveine froide, finalement. J’avais en tête quelque chose de très amer, comme un thé noir que tu laisses infuser trop longtemps. Ce fameux jour, il fait froid. Après avoir avalé mon café du matin, je me dis que je n’ai pas trop le goût de boire de l’eau fraîche donc je vais farfouiller dans les placards de l’agence et… de la verveine ! Damned… La vie est de mon côté. Je prépare donc ma tasse, j’en bois la moitié entre chaud et tiède, notant bien le goût herbacé de la boisson. Puis je pars déjeuner. A mon retour, la verveine est frappée et… bah, c’est le même goût en froid.  

Note pour moi-même : je ne suis pas très forte pour décrire le goût des choses. Un sujet qu’il pourrait être intéressant de travailler. 

Verveine

24 mai. Après avoir négocié et obtenu une rupture conventionnelle plutôt satisfaisante, je décide de me payer un massage. Je le mérite. D’abord mon mec est absent tout le samedi après-midi et après l’enfer que je viens de vivre, je dois me récompenser. Je réserve donc un spa + massage au Spa de Sèze que je voulais tester. Très bien au demeurant. Le jour J, je me rate un peu : je devais partir à 15h30 dernier délai mais dans ma tête, 15h30 était devenu “l’heure pour partir et être en avance”. Donc 15h30, je pars en panique. En pédalant un peu vite, le trajet dure une vingtaine de minutes. Je suis bien. SAUF QUE. Lisez le sauf que avec un bruit de tonnerre en fond. Le 24 mai, c’est aussi le jour du match de finale de Champions Cup en rugby.  Et l’endroit où je gare mon vélo d’habitude est pile en face d’un pub. Plus de place pour attacher mon vélo. Heureusement, un des vélos électriques en libre service est rangé contre un arceau mais non attaché donc je le dégage et prends la place. Pro tip : si tu n’attaches pas ton véhicule, ne bloque pas les arceaux ! Bref, je fonce vers le massage, je devrais être pile à l’heure…

Un dernier obstacle pour la route

SAUF QUE. Entrée dans l’hôtel où se situe le spa, stupeur et tremblement : un car de vieux vient d’arriver. Une quarantaine de personnes attendent donc à l’accueil. Je ne vais jamais être à l’heure, raaah. J’avise le panneau spa. Bon, je descends, on verra bien si on me dit quelque chose. Non. Je suis accueillie en bas, on me prête un maillot car j’ai oublié le mien. J’étais vraiment pas concentrée. Une douche sensorielle, un jacuzzi, une sieste, un massage, je ressors toute zen. Et en plein déluge de klaxon car youpi, nous avons gagné. Le contraste entre ma bulle de bien-être et l’euphorie au-dehors fut… marqué. 

Sur la route du spa

Semaine dernière, j’étais en vacances ! Deux jours à Albi, ce qui va nous donner quelques articles puis mariage dans la pampa tarnaise. J’étais très enthousiaste à l’idée de ce mariage, celui de mon cousin, car j’allais revoir pas mal de membres de ma famille maternelle. Dont certains pas vus depuis plusieurs années. ! Genre j’ai une petite cousine, la dernière fois que je l’ai vue, elle marchait à peine et là, c’est une jeune fille. Le mariage se tenant dans la pampa, nous n’avons pu résoudre l’énigme des transports donc nous décidons de louer une voiture à Toulouse. 

Le jour J, on arrive à Toulouse en avance, malgré un train en retard de 10 minutes. Un mystère : comment un train en retard de dix minutes peut arriver avec quasiment dix minutes d’avance ? Bref, nous voici à Matabiau à 10h45 pour une voiture louée pour 13h. Victor me propose d’aller chez le loueur comme ça, on fait les papiers et on gagne du temps. Surtout que le plan initial était de déjeuner à Toulouse et à 10h45, on n’a pas très faim. 

Oui… mais non

On se pointe au comptoir de Sixt, monsieur très gentil. Et puis il me demande mon permis. Mon vieux permis à trois volets bien déchiré. Il blêmit. “Je sais pas si ça va passer”. Et effectivement, ça ne passe pas. Comme il ne peut pas mettre en corrélation les trois différents volets, il ne peut pas prouver que j’ai bien les autorisations nécessaires. Je souligne, gentiment, que les dates coïncident mais rien à faire. Il ne peut pas me donner cette voiture. Du coup, on a sauté dans le premier train pour ma ville natale histoire d’être récupérés par mes parents. 45 ans et encore dépendante de mes parents pour me déplacer, je le vis très bien. Et je vous annonce que j’ai déjà fait ma demande de nouveau permis. Un permis tout beau pour une personne qui conduit une fois par an en moyenne, tout va bien…

Décor de mariage dans la campagne Tarnaise

Dans la famille Bartoldi, je demande la mère. Comme je disais, semaine dernière, j’étais de mariage. Mon cousin se mariait le 09 juillet. Oui, un mercredi. Mais vu que mon cousin épouse un homme, il était assez peu probable qu’il y ait une cérémonie à l’église. Le 09 juillet, c’est aussi la date de mariage de ma soeur. Il y a 14 ans, ma soeur se mariait et j’étais le boulet en béquilles parce que je m’étais cassé le genou. Et bien cette année, retour des béquilles mais cette fois, c’est ma mère qui les utilisait. Les mêmes béquilles rouges. Elle, elle a rippé sur le tapis de l’entrée, se vrillant le genou et s’ouvrant au passage lèvres et menton. Ainsi, ma soeur est prévenue : si y a un autre mariage de famille le 09 juillet, faut qu’elle fasse gaffe. C’est la prochaine.

Mariage sur le domaine d'en Naudet dans le Tarn

Anecdote rigolote de ce mariage. Mariage très réussi, au passage. Mon cousin et son compagnon se fréquentent depuis janvier 2004, on peut dire qu’on a à faire à un vieux couple. Quand le mariage pour tous a été voté, j’étais persuadée qu’ils sauteraient vite le pas mais non. Et puis, décembre 2023, au sommet de l’Empire State Building, le compagnon de mon cousin s’est agenouillé, sous le regard complice et humide de son neveu et de sa nièce, pour demander mon cousin en mariage. Celui-ci, ému, a donc naturellement répondu “Merci, c’est gentil”. Anecdote qui a été racontée plusieurs fois lors de la soirée. La première fois qu’on a entendu cette histoire, mon autre cousin et moi, nous nous sommes regardés et avons eu la même réaction “c’est tellement lui de répondre ça”.

Mariage avec vue sur la campagne environnante au coucher de soleil

Depuis un peu plus d’un an, j’avais abandonné le PowerPoint Art, hormis un T-shirt “Le déni, c’est la vie”. Un désamour qui peut arriver, je me dépassionne régulièrement de certains trucs. Sauf que là, je suis revenue à fond dedans. Au point que quand j’ai le choix entre écrire et Powerpointer, c’est ce dernier qui l’emporte. Et il y a une raison rationnelle à tout ceci, figurez-vous. Oui. J’ai récupéré… un pc. Généralement, j’utilise l’ordinateur portable du bureau pour mes occupations pros et persos. Oui, je sais que je ne devrais pas mais je n’avais plus d’ordinateur portable personnel. J’ai donc eu un mac pour ordinateur pendant un an et demi. Je m’y suis habituée, je connaissais mes raccourcis, tout allait très bien. Quand ma boîte a voulu se séparer de moi, je savais que je pouvais racheter mon mac qui m’aurait coûté environ 400 €, une très bonne affaire. Sauf que… entre temps, j’ai décidé de réinvestir à fond le terrain de la data analyse. Notamment la Data viz avec son outil phare : Power BI ! Outil Microsoft disponible uniquement en version online sous mac, à moins de mettre en place une version windows sur mon mac… Bon, bah, on va se racheter un pc.

La gestion d’office par les macs, c’est pas tant ça

PC reçu et installé, malgré un petit bug à l’installation de Windows 11. Hihi… J’installe la suite Office et évidemment, mon premier réflexe, c’est de rouvrir le Powerpoint art que j’ai commencé durant mon arrêt maladie, une création en forme de thérapie. Parce que je dessine Venise… enfin, Burano mais surtout un rappel de ces vacances si heureuses juste avant le crash. Et tout devient facile. Ce n’est pas que le mac ne me propose pas une version satisfaisante de Powerpoint mais je galérais tellement à sélectionner les objets et à les renommer que mon travail devenait vite un bordel sans nom à grands coups de “groupe 738” et “ellipse 39”. Depuis, je regarde le monde en voyant de futurs Powerpoint arts partout.  

Calques de Powerpoint art

J’ai commencé cet article en octobre, j’ai quasi rien noté de ce que j’ai vu, lu, entendu. Et j’ai écrit pas mal de chroniques sur ce que j’ai pu lire, voire ou entendre, notamment sur Dystopie et Raconte-moi une histoire. Même si je dois encore vous parler de vengeance via, notamment J’irai cracher sur vos tombes. Le roman et la télénovela. Je vais essayer de tenir cette chronique un peu plus régulièrement. Juste parce que j’aime les anecdotes. 

Auteur

nina.bartoldi@gmail.com

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